Les Chalutiers classiques - 1962 à 1972

Le chalutier « classique » des années 1960 est un bateau de 70 m de long, 12 m de large, 6,50 m de tirant d’eau : ses moteurs Diesel, de 1 200 à 1 800 CV, lui donne une vitesse de 11 à 13 nœuds, et la propulsion « Diesel/Electrique »de 2 000 CV fait son apparition. Les groupes électrogènes fournissent l’électricité, puisque tout est électrique, depuis le guindeau jusqu'à la barre en passant par le treuil de pêche de 150 CV, la cuisine et le four à pain ; ils alimentent aussi les appareils auxiliaires de navigation et de pêche : radio (phonie, ondes moyennes, ondes courtes), radar, loran ( appareil permettant de faire le point grâce à des ondes émises par des stations radio), détecteurs, sondeurs et « loupe à poisson ».

            L’équipage comprend 50 à 60 hommes. Les matelots de pont (environ 40) sont logés en 2 ou 3 postes a l’avant et ont leur réfectoire ; dans le château où loge les officiers du pont et de la machine, le radio, le personnel de cuisine ; à l’arrière sont les mécaniciens.

Coupe longitudinale du « Geneviève Le Borgne »

 

            Les aménagements ont fait d’énormes progrès par rapport aux chalutiers a vapeur : la propreté, l’hygiène, et un certain confort (chauffage dans tous les locaux)!…..se sont introduits ; grâce aux chambres froides de grande capacité, on peut servir deux repas de viande par jour, pendant trois mois.

            Le métier, cependant, consiste toujours à ramasser le poisson - Sa Majesté la morue – au moyen de chalut qui traîne sur le fond, et à le travailler.

            Le chalut n’a pas changé, sa manœuvre non plus, mais l’endroit où l’on pêche, le temps pendant lequel on traîne le chalut ne dépendent plus du flair et de l’entraînement du capitaine, mais des indications données par les appareils détecteurs, sondeurs, sonar à poisson.

            Ce qui n’a pas changé non plus, c’est qu’une fois le poisson mis en parc sur le pont, il faut le travailler, jour et nuit si nécessaire, ébreuiller, décoller, trancher et enfin saler.

             Le « grand métier » ne se pratique plus seulement sur les bancs de Terre-Neuve : les chalutiers vont couramment au nord du Labrador, sur les côtes du Groenland, et même en mer de Barentz, jusqu’au Spitzberg ou à la Nouvelle-Zemble.

 

(Source L’oeuf des mers Editions Ancre de marine / Coupe longitudinale « Geneviève Le Borgne » Les cahiers de l’Ile de Groix)

 

 

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