LE GREEMENT DU
CHALUT ET SES
DIVERSES
ADAPTATIONS
Le gréement du
chalut comprend tous
les éléments qui
sont ajoutés au
filet pour permettre
sa manœuvre à bord
et sa remorque en
pêche. Nous ne
donnerons ici que la
description et un
aperçu du rôle des
différentes parties
du gréement.
1°
Gréement de
manœuvre
Le gréement de
manœuvre est
constitué par
l’ensemble des
filins fixés au
chalut et servant
principalement à
faciliter
l'embarquement, lors
du virage, du filet
et des poissons
pêchés. Il se
compose, en général,
de deux parpaillots,
d'un bâillon avec
erse de cul et d'un
raban de cul (fig.
49).
Sur certains
chaluts, il existe
des dispositifs
spéciaux comme
l'étrangloir; nous
les décrirons après
le gréement de
manœuvre classique.

a) Le gréement de
manoeuvre classique.
Les deux
parpaillots
sont constitués
chacun par un filin
en textile (manille,
sisal ou nylon)
relié à un filin
mixte terminé par un
bout de chaîne. Les
parpaillots sont
maillés par leur
chaîne aux
extrémités, ou un
peu en avant de
celles-ci, du carré
de bourrelet. Ils
contournent le filet
par l'extérieur et
passent dans des
ganses fixées à la
corde de dos. Leur
extrémité antérieure
vient se fixer, par
un amarrage facile à
défaire, sur les
guindineaux ou les
panneaux.
A la fin du
virage, les
parpaillots servent
à fermer rentrée du
chalut et à
embarquer le
bourrelet et la
partie antérieure du
filet.
Sur les chaluts de
grandes dimensions,
on emploie souvent,
pour embarquer
l’aile, un «lapin»
qui est une sorte de
parpaillot
auxiliaire,
Le bâillon
et l'erse de cul.
Le bâillon est un
filin en sisal et
mixte ou en nylon,
fixé vers l'arrière
à l'erse de cul,
filin d'acier
ceinturant le haut
du cul de chalut.
L'extrémité libre du
bâillon est, vers
l'avant, fixée par
un amarrage simple
soit à la corde de
dos près de la ganse
de parpaillot, soit
sur la ralingue de
côté au voisinage du
point de passage du
parpaillot. Quand on
vire le bâillon, on
amène la poche
pleine de poissons
le long du bord du
bateau; on soulage
ainsi le chalut du
poids d'une partie
ou de la totalité de
la pêche et
l'embarquement du
filet en est
facilité.
L'erse de cul est
maintenue en place
sur la poche par
deux ou plusieurs
cosses fixées sur
les ralingues. Le
niveau de fixation
de l'erse par
rapport à
l'ouverture de la
poche détermine
l'importance du
volume de poisson
que peut contenir le
cul. Lorsqu'on vire
le bâillon, l'erse
de cul ferme la
partie terminale de
la poche; celle-ci,
pleine de poissons,
est alors embarquée
à l'aide du treuil
et constitue une
«palanquée
».
Le raban de
cul,
filin en chanvre ou
en nylon, passe dans
le dernier rang de
mailles de la poche,
mailles plus grandes
et en fil plus
résistant. Le raban
de cul, noué à
l'aide d'un nœud
spécial (fig. 50),
sert à fermer
l'ouverture de la
poche du chalut.
Il existe
d'autres moyens de
fermeture de la
poche: ainsi, par
exemple, le raban
noué en cravate
autour de l'alèze et
le raban de type
danois, fil d'acier
coulissant dans des
anneaux et maintenu
serré au moyen d'une
armature métallique
à déclenchement
automatique.
b) Dispositifs
spéciaux.
L' « étrangloir »
(fig. 51a),
sorte d'erse plus
grande que celle de
cul, ceinture le
filet à la hauteur
de l'amorce. Il est
relié à la corde de
dos par le hale à
bord ou «petit»
qui joue un rôle
identique à celui du
bâillon,
L'utilisation d'un
petit et d'un
étrangloir permet de
manœuvrer plus
facilement une
rallonge pleine de
poissons. Ce
dispositif complète
le bâillon et l'erse
de cul; il est
utilisé surtout à la
grande pêche
morutière.
On nous a
signalé l'emploi, à
bord des chalutiers
allemands, d'un
dispositif analogue,
« Pferd
», destiné lui
aussi à faciliter la
manoeuvre des
rallonges employées,
par exemple, à la
pêche au hareng. Il
consiste en un filin
reliant la corde de
dos aux ralingues de
côté de la partie
antérieure de la
rallonge (fig., 51
b).
Le
parpaillot
de
chalut-bœuf
pélagique,
tel qu'on
l'utilise à Boulogne
pour les grands
chaluts légers, est
un filin passant
dans les
anneaux-lest de la
partie médiane du
bourrelet. Quand on
vire le filin, les
anneaux coulissent
et se rassemblent;
on embarque alors
aisément tout le
bourrelet.
2° Gréement de pêche
Le gréement de
pêche groupe tous
les éléments qui
servent à la
remorque du chalut
en lui donnant une
ouverture convenable
pour la pêche.
Entre le chalut
en pêche et le
bateau gui le
traîne, on trouve
successivement, en
partant du bateau;
les funes, les
panneaux divergents,
les bras, les
guindineaux et les
entremises (parfois
il n'y a ni bras ni
guindineaux et les
entremises sont
placées directement
entre les panneaux
et les ailes du
chalut).
L'ouverture en
largeur de l'entrée
du chalut est
obtenue par la
divergence des
panneaux ou, dans le
cas de la pêche aux
boeufs, par
l'écartement des
deux bateaux.
L'ouverture
verticale est
assurée par le
montage de flotteurs
ou de plateaux
élévateurs sur la
corde de dos et par
le lest ou les
plateaux plongeurs
sur le bourrelet.
A ces éléments
de remorque et
d'ouverture
s'ajoutent les
tabliers de
protection du cul de
chalut, et pour la
pêche sur les fonds
durs, les diabolos
ou les sphères.
a) Les éléments du
gréement de pêche.
1)
Panneaux
divergents.
On distingue deux
types de panneaux:
les panneaux de fond
classiques, de forme
plane et
rectangulaire, et
les panneaux
hydrodynamiques à la
forme plus étudiée
et utilisés surtout
avec les chaluts
pélagiques.

Ils sont
réalisés, en
général, au moyen de
madriers de bois
assemblés et
renforcés de pièces
métalliques.
L'ensemble a la
forme d'un rectangle
dont les angles
inférieurs - parfois
seulement l'angle
inférieur avant -
sont arrondis pour
faciliter le
glissement sur le
fond. Le bord
inférieur est garni
d'une forte semelle
en acier qui, tout
en jouant un rôle de
protection,
stabilise le panneau
en abaissant par son
poids le centre de
gravité. La semelle,
en général en une
seule pièce, est
réalisée dans
certains cas en deux
sections: une
section avant
normale et une
section arrière plus
épaisse et en acier
plus dur.
Deux triangles
en fer rond, appelés
branchons (ou
braquants)
servent à la
fixation de la fune.
En
général, le plus
petit branchon
est placé au quart
avant et le plus
grand au milieu. Les
hauteurs des
branchons sont
telles que les
sommets se joignent
en un point dont la
projection sur le
plan du panneau se
trouve sensiblement
au tiers avant de la
longueur (« tierçage
») et, en général
légèrement au dessus
du milieu de la
dimension verticale
du panneau. Cet
emplacement en
hauteur des
branchons est
parfois réglable par
déplacement des
coussinets dans des
trous prévus à cet
effet
(Fig. 54 d). Les
sommets des
branchons reçoivent
l'extrémité de la
fune fixée par une
manille après un
émerillon.

Point important
à souligner: la
distance séparant le
point de fixation de
la fune du plan du
panneau conditionne,
autant que le
tierçage, l'angle
d'incidence ou angle
d'attaque du
panneau; plus cette
distance est grande
et plus l'angle
d'attaque est élevé.
Sur la face
externe et
postérieure des
panneaux se trouvent
les boucles de
fixation des
entremises ou des
pantoires de
bras.
Suivant les
conditions de la
pêche, la position
des boucles est fixe
exemple:
panneau de pêche
artisanale avec
boucles au quart
arrière (fig. 52) -
ou peut être
modifiée -
exemples:
sur le panneau de
pêche industrielle
boulonnais (fig. 53)
les boucles peuvent
être fixées au tiers
(a) ou au quart
arrière (b) ou tout
à fait en arrière,
au bord postérieur
du panneau (c); sur
le panneau de type
allemand (fig. 54)
nous avons également
trois positions
situées
approximativement au
quart (a), au
sixième (b) et au
dixième (c) arrière
-.
Quand on déplace
vers l'arrière les
points de fixation
des pantoires ou des
entremises, l'angle
d'incidence des
panneaux, et par
conséquent leur
force d'écartement,
diminue; ceci peut
être très utile pour
le chalutage à
faible ouverture
horizontale comme le
chalutage du hareng.

D'après les
études
hydrodynamiques qui
ont été faites sur
des panneaux plans
rectangulaires, le
meilleur rendement,
c'est-à-dire la plus
grande force
d'écartement pour la
moindre trainée
relative (rapport
poussée/traînée
maximum), est
obtenue avec une
incidence d'environ
35°. L'angle
d'incidence peut
être vérifié
grossièrement, dans
la pratique, d'après
la direction moyenne
des rayures obliques
de la semelle.
La surface et le
poids des panneaux
varient suivant la
puissance du
chalutier: cette
variation peut aller
par exemple de 0,8
m2 et 70 kg pour un
bateau de 50 CV à
4,3 m2 et 1 200 kg
pour 1 300 CV. La
relation entre,
d'une part, la
puissance de
traction et, d'autre
part, la surface et
le poids des
panneaux est très
complexe. Les
caractéristiques des
panneaux dépendent
en effet de nombreux
facteurs: filage des
funes et rapport
longueur des
funes/sonde, nature
du fond, longueur
des bras, type du
chalut, etc.
Il existe
cependant des règles
approximatives -
comme celle du «
kilo au cheval»
- qui permettent de
prévoir le type de
panneau à utiliser
pour une puissance
donnée, Ces règles
ne fournissent
toutefois qu'une
approximation
grossière et, en
fait, c'est
seulement par
l'expérience que le
patron de pêche
pourra déterminer le
type de panneau qui
convient le mieux à
son chalut et au
genre de pêche qu'il
pratique.
De nombreux
essais ont été faits
sur des panneaux de
chalut de fond d'une
forme plus étudiée.
Parmi ceux-ci on
peut citer les
panneaux Oertz,
Pierlot, Lebeon.
Malgré des résultats
parfois très
encourageants ces
panneaux n'ont connu
jusqu'à présent
qu'une diffusion
restreinte. Il
semble que pour le
moment, le panneau
rectangulaire
classique conserve
la préférence des
utilisateurs pour le
chalutage de fond,
grâce à sa
robustesse, sa
simplicité et son
bon marché relatif.

Il en va tout
autrement pour Je
chalutage pélagique
où l'on n'a plus à
tenir compte de la
nature du fond. En
outre, une forme
plus hydrodynamique
devient préférable
dans ce cas, car
elle présente un
double avantage:
diminution de
traînée permettant
d'utiliser un plus
grand chalut et
réduction des
tourbillons
susceptibles
d’effrayer les bancs
de poissons devant
l'entrée du chalut.
Etant donné
l'intérêt croissant
du chalutage
pélagique à un seul
bateau, il nous a
paru utile de donner
ici quelques
précisions sur deux
types de panneaux
hydrodynamiques: le
panneau canadien «
Dual-fin»
et le panneau
allemand « Süberkrüb ».
Ces deux types de
panneaux ont donné
de bons résultats en
chalutage pélagique.
Le panneau
Dual-fin
(fig. 55) est formé
par une surface
rectangulaire creuse
en contreplaqué
marine, bordée en
haut et en bas de
deux plaques
parallèles; deux
ailerons arrière à
incidence négative
par rapport à la
surface principale
assurent l'auto
stabilité en
incidence de
l'ensemble.
Le centre de gravité
est abaissé et
rapproché du centre
de poussée par un
lest en plomb placé
à l'avant et dans le
bas du panneau, Nous
verrons plus loin
(fig., 64 a) que
l'originalité
principale de ce
panneau réside dans
le fait qu'il
fonctionne bien
dégagé de l'entrée
du chalut, la
traction des
entremises ne
s'exerçant pas
directement sur lui.
Le panneau
Süberkrüb
(fig. 56) est
d'invention assez
ancienne; il avait
été conçu à
l'origine pour être
utilisé en chalutage
de fond, Avec des
chaluts légers en
nylon de forme
nouvelle il a donné
ces dernières années
des résultats
satisfaisants en
chalutage pélagique
(Ancelin et Nedelec,
1960)
Des mesures de
résistance à
l'avancement et de
force d'écartement
ont été faites sur
ce panneau dans les
conditions normales
de pêche. Les
résultats de ces
essais ont établi
que, par rapport à
un panneau
rectangulaire
classique, le gain
de traînée pour une
même force
d'écartement,
s'élevait à environ
70 % (SCHARFE,
1955).
Le panneau
Süberkrüb
est étroit et à
profil creux, Son
angle d'incidence
optimum est de 12 à
15°. La
plaque~branchon où
se fixe la fune se
trouve au-dessus du
milieu du panneau;
il en résulte un
déséquilibre des
forces
hydrodynamiques qui
provoque une poussée
vers le haut en
relation avec la
vitesse. Cette
poussée, conjuguée
avec l'action d'un
lest en bas du
panneau, permet de
régler dans une
certaine mesure la
profondeur de pêche
au chalut (Süberkrüb,
1959).

2) Flotteurs.
Les flotteurs fixés
sur la corde de dos
aident le chalut à
s'ouvrir en hauteur.
Ils sont en verre,
en métal ou en
matière plastique.
La flottabilité
nécessaire pour un
chalut est très
variable: presque
nulle pour la pêche
des espèces
pélagiques comme le
hareng ou le
maquereau.
La résistance des
flotteurs à
l'écrasement par la
pression en
profondeur doit être
prévue suivant les
lieux de pêche
fréquentés.
Un flotteur à
surface lisse est
toujours préférable
à un flotteur à
surface rugueuse
comme une boule en
verre entourée de
filet. En effet,
cette surface
irrégulière provoque
un accroissement de
traînée
préjudiciable à
l'élévation.
Notons aussi que
les vessies
utilisées sur
certains chaluts
perdent la plus
grande partie de
leur flottabilité en
profondeur par suite
de la pression.
Il existe des
flotteurs spéciaux
comportant, outre la
boule creuse, des
surfaces prévues
pour produire avec
la vitesse une
poussée
hydrodynamique vers
le haut qui s'ajoute
à la flottabilité
statique de la
boule. Citons, parmi
les nombreux modèles
proposés aux
pêcheurs, l' « upthruster
de Phillips »
et le « flotteur
à aileron de
Grousselle »
(fig. 57). Ce type
de flotteur doit
être étudié avec
soin car, si à la
poussée vers le haut
des surfaces
additionnelles
s'ajoute une traînée
trop forte, le gain
d'élévation peut
être illusoire.
Le principe des
flotteurs
hydrodynamiques est
cependant à retenir.
Des flotteurs de ce
type bien au point
devraient permettre
de compenser la
perte d'élévation
due à une
augmentation de la
vitesse.

3)
Lest.
L'action du lest
fixé sur le
bourrelet du chalut
complète l'action
élévatrice des
flotteurs sur
l'ouverture
verticale du chalut.
Dans les chaluts de
fond le lest doit
surtout être calculé
pour donner au
bourrelet un bon
contact avec le
fond.
Le lestage du
bord inférieur de
l'entrée du chalut
est obtenu de
différentes manières
suivant le type de
pêche (fig., 58 a -
e) : chaînes
enroulées
(a), chaînes
«honfleuraises»
(b), tronçons
de chaîne
pendus sous le
bourrelet dits
«bagnards» (c),
anneaux de fer
fixés au bourrelet
(d) ou à une
certaine distance de
celui-ci
(e). Ce dernier mode
de lestage au moyen
d'anneaux est
utilisé couramment
dans les pays
riverains de la Mer
baltique pour la
pêche des poissons
divers et surtout
celle du hareng près
du fond à un ou deux
bateaux. Dans ce
dernier cas, les
anneaux sont fixés à
une distance
variable du
bourrelet (20 à 50
cm par exemple)
selon la saison et
le lieu de pêche; le
bourrelet n'est
qu'un simple filin
mixte non garni (BRANDT.
1959; KUMA], 1956;
SCHARFE. 1957).
Le chalut peut alors
fonctionner près du
fond en l'effleurant
à peine. Les anneaux
présentent de plus
l'avantage de
pouvoir être
utilisés avec
de grands maillages
sans risque de
passage à travers
les mailles, ce qui
pourrait provoquer
des déchirures au
filet. En France,
les anneaux lests ne
sont utilisés que
sur les chaluts
-bœuf pélagiques au
hareng.
Dans le
chalutage à deux
bateaux, un lest
fixé au bout des
bras, à leur liaison
avec les funes, Joue
le même rôle que le
poids des panneaux:
l'ouverture
horizontale étant
assurée par
l'écartement des
deux chalutiers. Le
lest est constitué
par des morceaux de
lourdes chaînes ou
par des gueuses de
fonte; il est en
général amovible
pour faciliter le
virage des bras.

Pour l'emploi
des chaluts à grande
ouverture verticale
et, d'une manière
plus générale, de
tous les chaluts de
fond, on peut aussi
adopter un double
bourrelet spécial
(fig. 59) qui permet
au ventre et aux
ailes inférieures de
passer à une
certaine distance du
fond. La traction
s'exerçant sur tout
sur le bourrelet
supérieur,
l'inférieur, qui est
seul à être lesté et
garni de morfondu,
tombe librement sur
le fond et joue
pleinement son rôle
de protection.
Suivant la nature du
fond, l'équilibre
des tractions sur
les deux bourrelets
peut éventuellement
être modifié par
l'adjonction de
mailles de réglage
après le triangle de
pointe d'aile. En
règle générale, sur
les fonds doux on
peut allonger le
bourrelet supérieur
de 10 à 20 cm et le
ventre passe alors
plus près du fond.
Au contraire sur les
fonds durs il faut
maintenir l'égalité
des deux bourrelets
ou même allonger
légèrement le
bourrelet lesté.
4) Plateaux
élévateurs.
A la pêche
industrielle, les
chaluts de fond au
hareng sont munis en
général de deux
plateaux élévateurs
fonctionnant suivant
le principe du
cerf-volant
au-dessus et en
avant du milieu de
la corde de dos.
L'installation de
plateaux a pour
effet principal
d'augmenter
l'ouverture
verticale du chalut
qui n'est le plus
souvent qu'un modèle
dérivé du chalut à
poissons divers et
qui ne présente pas
d'ouverture
verticale suffisante
par lui-même du fait
de sa forme (les
chaluts de fond à
grande ouverture
verticale, ou
semi-pélagiques,
présentent, grâce à
leur forme spéciale,
une surface pêchante
à l'entrée si
importante que
l'emploi des
plateaux, gréés sur
petits bras et
queues en avant du
filet, ne s'impose
pas). A cette action
élévatrice s'ajoute
un effet de
rabattement du
poisson vers le bas
qui améliore dans
une certaine mesure
le rendement de la
pêche.
Un plateau
élévateur classique
(fig. 60) est
constitué par une
légère plaque de
bois en forme de
rectangle de
dimensions moyennes
1,20 X 0.80 m. Il
est muni sur la face
inférieure d'une
patte d'oie de
traction terminée en
général par un « margouillet »
laissant coulisser
le courrier. Pour la
remorque du plateau,
le courrier est
prolongé vers
l'avant et le bas
par les petits bras
qui viennent se
fixer, suivant le
cas, Sur les
entremises
supérieures, les
guindineaux ou les
panneaux. Au bord
arrière de la plaque
on trouve les deux
points de fixation
des queues de
plateau reliées à la
corde de dos.
Quelques flotteurs
fixés sur l'avant de
la face supérieure
améliorent la
flottabilité de
l'ensemble. La
plaque de bois
présente souvent
quelques fentes
longitudinales qui
ont pour effet de
stabiliser le
plateau en
régularisant
l'écoulement de
l'eau.