Edmé Adrien Bourdais est né le 29 Octobre 1820 à Saint Servan, fils de Jean Julien Bourdais. Officier de marine, marié à Fort de France (Martinique) avec Marie Madeleine Luce Gay. Il est le benjamin d’une fratrie de 7 enfants (5 filles et 2 garçons).

Entré à l’école navale établie sur l’Orion en rade de Brest, en 1836, il est promu élève officier de marine de 2° classe (Aspirant) le 1° Septembre 1838. Il débute sa carrière d’officier à bord du vaisseau Iéna que son père avait commandé quelques années plus tôt. Il y apprit sous les auspices de l’amiral Lalande et sous les ordres du Capitaine Bruat, l’art d’organiser les vaisseaux. Promu enseigne de vaisseau le 8 Novembre 1842, il embarque sur la Boussole qui fait campagne dans le Pacifique, ou il prend part à l’annexion des Marquises et à l’établissement du protectorat français à Tahiti. Il est promu Lieutenant de vaisseau le 18 Décembre 1848 et fait Chevalier de la légion d’honneur le 14 Aout 1852.

 

Pendant l’hiver 1855 / 1856 il dirige le port d’Eupatoria. L’assaut de cette ville fut l’engagement militaire le plus important de la guerre de Crimée. Malgré le temps glacial et une rade sans abri, il dirige d’une matière efficace la défense du port lors des attaques de l’armée russe et prête un concours aux mouvements de l‘armée. Il est promu Capitaine de Frégate le 29 Novembre 1856 et fait Officier de la légion d’honneur le 30 Décembre 1858.

En 1859 il prend le commandement de l’Aviso de 1° classe Monge. Il arborait jeune cette tache de commandement. Le Monge est envoyé en mer Adriatique pendant la guerre d’Italie. La paix revenue son aviso part pour le Pacifique sud et rejoint Port de France, la station de Nouvelle Calédonie, qui deviendra Nouméa en 1866, ou il a remplit plusieurs missions. Voulant combattre, il sollicite d’être attaché à l’escadre de Chine. Cette faveur lui est accordée et il rejoint l’expédition Franco-britannique au début des opérations. Avant l’attaque des forts de Ta-kou, il reçut pour délicate mission de baliser les lits de la rivière et pris ensuite le commandement du corps de débarquement. Avec 3 canonnières et 2 compagnies de fusiliers marins, 11 barrages et 6 forts furent enlevés successivement lors de l’attaque du dernier fort. Le 10 Avril 1861, embarqué sur la canonnière n°18, il est touché par un boulet de canon lui enlevant le cœur et le bras gauche. Pendant 8 jours il avait pris les forts ou détruit les barrages. Son corps fut enterré le lendemain au village de Trung-Lurong. Après la prise de la citadelle qui pris le nom de Bourdais, il fut transporté à Mytho et quelques années plus tard son cercueil fut exhumé et mis en tombe à la citadelle. Le 29 Juin 1899 les restes d’Edmé Adrien Bourdais furent inhumés au cimetière européen de Mytho.

 

Complément : Édition 1963 des Annales de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Saint Malo. Biographie du Commandant Bourdais, marin Servannais. Remerciements Gérard Gillet / Téléchargement PDF

 

En savoir plus / Site "Parcours de vies dans la Royale" / Lien web

 

Le corps fut enterré le 11 avril 1861 au village de Trung-Lurong. Après la prise de la citadelle, il fut transporté à Mytho et inhumé en un endroit situé devant le cimetière actuel où passe le canal Nicolai. Quelques années plus tard, le cercueil fut exhumé et mis en tombe à la citadelle. Personne à Mytho ne sait plus rien quant aux dates ni aux cérémonies relatives à ces deux translations.

Le Courrier de Saïgon relate que, fin avril 1866, un grillage en fer et une croix furent élevés sur la tombe et qu’il y eut, à cette occasion, une cérémonie officielle.

En 1893, l’administration fit passer un boulevard sur l’emplacement de la tombe (Boulevard Bourdais) qui resta au milieu de la voie et reçut un monument.

Le 29 juin 1899, les restes du Commandant Bourdais furent exhumés encore une fois et inhumés en grande solennité au cimetière européen à Mytho.

« Histoire de l’expédition de Cochinchine en 1861 » (éditions Berger-Levrault, Paris 1888) du contre-amiral Léopold Pallu de la Barrière (en 1861, aide de camp de l’amiral Charner) cité par Alfred Schreiner dans son livre « Abrégé de l’Histoire d’Annam » (Saïgon – 1906)



Remerciements Gérard GILLET

 

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